Libye craint que toute implication d’un contingent étranger dans la lutte contre l’organisation terroriste Daech ne fasse qu’aggraver la scission dans le pays.
Les nouvelLa les autorités libyennes ne veulent pas que le pays accueille sur son sol un contingent militaire étranger, rapporte le journal britannique Times, se référant à une source gouvernementale. Et de préciser qu’il est fort probable que Tripoli refuse une aide militaire extérieure par crainte que ceci n’augmente la scission dans le pays.
Or, cette démarche est décrite: formé en février dernier, le gouvernement d’union nationale bénéficie du soutien de l’Occident. On s’attendait par conséquent à ce que la Libye s’adresse à l’Onu pour demander d’augmenter la présence du contingent étranger dans le pays.
Peu avant que les deux gouvernements libyens rivaux ne concluent un accord sous l’égide de l’Onu, le premier ministre britannique David Cameron avait déclaré que cette entente permettrait à la communauté internationale de coopérer avec un gouvernement libyen uni sur la lutte contre Daech.
Et maintenant il s’avère que les autorités libyennes veulent résoudre leurs problèmes internes de manière indépendante.
Cité par RT, Mike Raddie, militant antimilitariste, considère que l’éventuelle aide du contingent militaire étranger ne changera pas la donne en Libye. « Les gouvernements britannique, français, américain, et probablement même italien tentent de profiter de l’intervention précédente qui s’est soldée par un échec pour en lancer une autre. Elle sera accompagnée d’une rhétorique sur l’aide humanitaire et la lutte contre le terrorisme, mais ne mènera à rien au bout du compte ».